Musk menace Trump de créer son propre parti politique si le “Big Beautiful Bill” est voté

Alors que les sénateurs américains sont entrés, le 30 juin, dans une session marathon pour voter sur le projet de loi budgétaire de Donald Trump, surnommé “Big Beautiful Bill” (“beau et grand projet de loi”), le milliardaire Elon Musk multiplie de nouveau les menaces sur son réseau social X. “Le plus gros donateur du camp républicain a appelé à la création d’un nouveau parti, baptisé America Party [le ‘Parti de l’Amérique’], et a menacé de soutenir, lors des prochaines primaires, les challengers aux élus républicains qui siègent actuellement au Congrès si ce projet de loi venait in fine à être adopté par le Sénat”, lit-on dans The New York Times.

“Si ce projet de loi insensé est adopté, le Parti de l’Amérique sera créé dès le lendemain”, a ainsi fait savoir Elon Musk dans un message partagé à ses quelque 220 millions d’abonnés sur son réseau social X. “Notre pays a besoin d’une alternative au parti unique démocrate-républicain pour que le peuple ait réellement une VOIX”, a-t-il ajouté.

Dans la soirée du 30 juin, le milliardaire a aussi assuré que la quasi-totalité des élus républicains de la Chambre des représentants et du Sénat “perdront leurs primaires l’année prochaine, si cela doit être la dernière chose que je fais sur cette Terre”. Il s’agirait néanmoins d’une “tâche titanesque”, souligne le quotidien new-yorkais, “même pour la personne la plus riche du monde qui a fait don de près de 300 millions de dollars [environ 250 millions d’euros] aux candidats républicains lors des élections de 2024”.

Le site Politico rappelle pour sa part que le vote de ce mégaprojet de loi à la Chambre des représentants, à la fin du mois de mai, avait déjà donné lieu à une très publique et retentissante rupture entre Donald Trump et Elon Musk, et que le milliardaire n’a pas hésité à épingler les élus républicains sur X en écrivant : “Tous les membres du Congrès qui ont fait campagne sur la réduction des dépenses publiques pour ensuite voter en faveur de la plus importante augmentation de la dette de l’histoire devraient mourir de honte.”